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    L'empire QUEBECOR
    et son fondateur Pierre Péladeau (1925-1997)
    par Bernard Bujold
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Album Photos
Le fondateur de Quebecor
Pierre Péladeau
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Chapitre 7
L'amour d'une femme
Les aventures sexuelles

La beauté

La beauté est dans les yeux de celui regarde.
Pierre Péladeau ne se considérait pas laid et s’il le pensait, jamais il ne l’avouait.

Il aimait la femme pour l’ensemble de ce qu’elle représente, physiquement et intellectuellement.
Il n’aimait pas une femme trop provocante et toutes les femmes dans sa vie avaient une certaine
retenue et toujours de la classe. Même chez les hommes, il appréciait le bon goût, la propreté et
l’élégance.

Pierre Péladeau a été marié trois fois.

Son premier mariage avec Raymonde Chopin, le 24 mai 1954, n’était pas une alliance d’amour
mais il voulait faire plaisir à son beau-père, le Dr. Chopin qui avait investi dans l’imprimerie
du Journal de Rosemont. Raymonde était une belle femme mais Pierre n’avait pas eu le coup de foudre
contrairement à sa femme qui admirait Pierre.

Le couple aménagea voisin de sa mère Elmire et si Pierre était amoureux de quelqu’un, c’est de sa mère.
Il avouera lui-même cette situation plus tard à la fin de sa vie. La relation de protecteur que jouait
Pierre avec sa mère en vint même à créer des problèmes dans le couple  et l’épouse devint jalouse de
la belle mère…

Raymonde était une artiste qui aurait pu avoir une belle carrière en chant mais elle devint plutôt
une épouse possessive du jeune entrepreneur à succès qu’était Pierre. Leur maison était
richement meublé et Raymonde collectionnait les œuvres d’art de peintre comme Modigliani et Chagall.
Le couple a eu quatre enfants que sont, Érik ( 24 mars 1945), Isabelle (12 septembre 1958),
Pierre-Karl (16 octobre 1961) et Anne-Marie ( 29 avril 1965).

Le deuxième mariage de Pierre Péladeau fut avec Line Parisien.
Elle lui avait été présenté par une autre amoureuse de Pierre…
L’affection s’était immédiatement développé entre les deux car Line était orpheline de père et elle
retrouvait chez Pierre l’homme fort et protecteur qu’elle recherchait.
C’est elle qui aurait demandé Pierre en mariage, lequel fut célébré un 24 mai, comme le premier
mariage, cette fois en 1979. Le couple a eu deux enfants : Esther (13 juin 1977) et
Simon-Pierre ( 24 décembre 1978).  Pierre et Line ont divorcé en 1985.

Le troisième mariage de Pierre Péladeau ne fut jamais officialisé et il s’agit de l’union avec
Manon Blanchette, ancienne directrice au Musée des arts contemporain de Montréal.
Le couple a donné naissance à un fils, Jean ( 22 janvier 1991).

Pierre Péladeau a toujours eu beaucoup d’aventures amoureuses et il a toujours déclaré
n’avoir jamais été fidèle à aucune une femme, sauf à sa mère.

Il faut mentionner que lorsque l’on a de l’argent et du prestige, souvent ce sont les femmes qui
s’offrent et font les avances. Péladeau a été riche dès le début de sa quarantaine dans les années
60 et il était une vedette au sein de la communauté montréalaise. Il frayait aussi avec le milieu du
spectacle et des artistes, un secteur plus libéral que certains autres.
L’époque était aussi très libertine.


Histoires de femmes

Vers la fin de sa vie, pour Pierre, une « date » signifiait une invitation à un concert de l’Orchestre
métropolitain ou un week-end dans sa maison de Ste-Adèle. Celles qui croyaient être
invitées à New-York déchantaient rapidement.
On pourrait dire qu’il aimait les « cheap date », ce qui n’était évidemment pas le cas lorsque
qu'il avait été plus jeune mais le vieillissement apporte aussi la sagesse et une certaine fatigue!

Mais plusieurs femmes aimaient ce genre d’attention. Je l’ai déjà écrit, il avait à la fin de sa vie
pas moins de sept relations amoureuses mais aucune en exclusivité.
Il ne cachait pas qu’il avait plusieurs femmes avec qui il entretenait une relation et chacune savait
quand ne pas déranger. Chacune avait commeson temps de la semaine ou du mois et les rencontres
étaient récurrentes, à condition de bien se conduire!

Une seule croyait être la femme de sa vie et elle se rendit à l’Hôtel-Dieu où Pierre était dans le coma
afin de lui parler. Elle aurait dit à l’une des filles de Pierre (Isabelle), qui ne voulait pas la laisser
entrer dans la chambre, qu’elle était son amoureuse.
La fille de Péladeau aurait répondu :
« L’une de ses amoureuses. »
-Non la seule! Je suis la femme de sa vie!
« Vous avez quelle âge pour croire ça madame. » lui rétorqua Isabelle.

Pierre Péladeau n’accordait jamais l’exclusivité à une femme et il considérait que c’était son droit de
pouvoir recevoir l’amour et l’affection qu’il pouvait trouver.

Il était cependant fidèle dans son amitié. Il voyait plusieurs femmes mais il les aimait et il les
respectait toutes. Il fallait juste savoir quand c’était le tour d’une autre et pas le sien…

Parfois il avait un sens de l’humour particulier.
À une occasion, il invita deux de ses amies féminines à un événement public et il poussa l’audace
à les présenter l’une à l’autre. Personne n’était naif et les deux ont décidé de le laisser en plan seul
sur place sans chauffeur car il était venu en voiture avec l’une des amoureuses. Il a dû en appeler
une troisième pour lui demander de venir le chercher et le reconduire au condo qu’il conservait en ville.

Il invitait souvent les femmes pour leur simple compagnie car il détestait la solitude.
Mais Péladeau ne forçait jamais une femme à avoir une relation sexuelle. Il demandait ou acceptait
«les avances» mais jamais il ne forçait. Il me l’a dit et j’ai pu aussi le constater en personne lorsque
des femmes me parlait de leur relations avec lui.
J’étais souvent le confident des amantes…


Jeune fille audacieuse

Quelques fois, on a essayé de passer par moi pour se rendre à Pierre. Malheureusement pour
ces femmes, il gérait lui-même son agenda social concernant ses amies féminines et même sa
secrétaire personnelle n’était pas au courant de tous ses rendez-vous galants.

Je me souviens d’une étudiante, une jeune fille dans la vingtaine qui voulait obtenir un emploi
d’animatrice à la télévision TQS que nous venions d’acheter (avril 1997). La jeune fille était venue
rencontrer Péladeau qui l’avait reconduit dans mon bureau… le signal fatal.

Cette jeune fille me recontacta à quelques reprise pour s’informer du cheminement de son offre
d’emploi et un après-midi elle me déclara au téléphone qu’elle voulait absolument travailler chez TQS
et qu’elle était prête à compenser.
Je lui ai demandé qu’est-ce qu’elle voulait dire?
« Compenser, faire profiter de mes charmes… » dit-elle.
Je lui ai expliqué que ce n’était pas la façon de procéder et que je ne pouvais rien faire pour elle mais
que sa demande était bien dans le système. J’ai toujours pensé qu’elle avait une machine enregistreuse
et qu’elle voulait me prendre en chantage mais je ne m’embarquais jamais dans ce genre de pots de
vin, même si j’en ai souvent eu l’offre et l’occasion. Quelques mois plus tard, j’ai trouvé comique voir
cette jeune femme animer une chronique durant une émission à TVA…

Toutes les femmes à qui j’ai parlé de Pierre m’on toujours dit qu’il était séducteur et audacieux mais
si la femme lui disait non, il reculait. Il pouvait aussi admirer une femme qui lui disait non.
Cela devenait alors un défi. Je l’ai vu agir ainsi à quelques reprises. Tout dépendait de la façon par
laquelle il s’était fait dire non.

Il m’a déjà expliqué avoir un côté féminin très prononcé et c’est ce qui lui aurait procurer un
instinct très fort. C’est une théorie très plausible.

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Vue de la résidence
de Pierre Péladeau
à Ste-Adèle
dans les Laurentides
Intérieur du Pavillon des arts de Pierre Péladeau
Pierre Péladeau et
sa première épouse
Raymonde Chopin
avec Isabelle, Érik
et Pierre-Karl en 1965,
quelques temps avant la
naissance d'Anne-Marie.